La Bolivie du nord au sud

Publié le par Claude

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On s'est quitté au Pérou sur le bord du Lac Titicaca. Nous allons le suivre vers le sud pour  entrer en Bolivie.

On va au Pérou pour la culture Inca et aussi pour la cordillère blanche, au nord du pays, ou nous ne sommes pas allé: les Andes y culminent à 6500 m: très peu pour moi!  Mais la Bolivie, c'est surtout les grands espaces de l'altiplano, grande plaine d'altitude, située à 4000 m et  entourée de montagnes à 5000 ou 6000 m. Même en été, il y fait très froid la nuit, pourtant nous sommes sous les tropiques!

Le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde :3810 m. C'est aussi un des plus grands: 8559 km carrés (176 X 5):15 fois le lac Léman. Il est profond de 280 m  et son eau est à 9° C Brrrr!

 

Le lac Titicaca est commun aux 2 pays: la frontière passe au milieu. Nous allons faire pareil. Mais avant, nous allons nous arrêter à Copacabana (hé oui et pourtant nous ne sommes pas au Brésil !). De la, nous allons laisser le car pour le bateau pour aller sur l'ile du soleil. Nous y passerons une nuit avant de continuer. Cette île présente l'avantage, en plus d'être jolie, de permettre une vue splendide sur la cordillère royale enneigée (6500 m). Au retour nous nous ferons photographier avec un alpaga.

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Pour gagner la Bolivie, il faut soit contourner le lac, soit le traverser à l'emplacement d'une sorte de détroit de 500 m de large: c'est ce que nous avons fait. Et le car aussi. Nous en vedette et lui sur une barge poussée par 2 petits moteurs Hors bord. On est arrivés bien avant lui.

 

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LA PAZ

La paz, capitale de Bolivie est une ville curieuse. Venant du nord, on arrive par un plateau situé à 4000 m. On entre dans les faubourgs: les barios. Puis on plonge littéralement dans la ville qui s'étage sur plus de 800 m de hauteur, dans une sorte de cañon. Pour une fois, les pauvres sont en haut (altitude, froid) et les riches en bas (moins haut, plus doux).

 

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Très bruyante, très colorée avec ses bus de toutes les couleurs et les aides du conducteurs qui hurlent les destinations, le tout dans un concert de klaxons! Dans la partie moyenne: la vieille ville avec ses rues marchandes: la rue des chaussures, la rue des pantalons, la rue des coiffeurs, etc....Nous y avons acheté plein d'instruments de musique (dans la rue de la musique...): Quena, Pinguillo, zampoma chuzi, etc..

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  Je voulais y faire une descente en VTT qui démarre à 4700 m pour descendre 2000 m  plus bas vers l'amazonie mais j'avais oublié mon âge!Ayant un peu de mal pour respirer à 4000 m (essoufflement) le médecin de l'ambassade de France, consulté, me déconseilla cette activité. Curieusement, nous sommes montés plus haut, jusqu'à 4900 m, mais sans dépense physique, sans problème.

 

 

Revenons à nos lamas! Nous avons visité le musée de la coca. Contrairement à ce que l'on pense en occident, la coca n'est pas une drogue, ou du moins pas plus que le tabac ou le café. C'est le traitement chimique qui permet de fabriquer la cocaïne qui en fait une drogue dure. Nous avons régulièrement consommé des matés (infusions) de coca pour contrer les effets de l'altitude, et même mâché des feuilles mais ce n'est pas très bon.

 

COCHABAMBA

Nous voulions aller directement à Sucre, mais LA route est bloquée par des agriculteurs en grève; Hé oui, il n'y a pas qu'en France!  Nous devons donc passer par Cochabamba, ce qui nous fait un détour, mais va nous reposer un peu de l'altitude: la ville n'est qu'à 2600 m!

Partis à 18 h, nous arrivons à 2 h du matin; heureusement, nous avions retenu un hôtel, mais il a fallu tambouriner sur la porte pour réveiller le gardien!

Jolie ville mais grand intérêt. Marie Rose s'est fait voler ses boucles d'oreilles, sur elle, dans la rue, ça n'a pas pris plus de 3 secondes!

 

SUCRE

Ancienne capitale de Bolivie, c'est la ville blanche, elle marque le début de la route de l'argent.

Pour y aller, nous prenons un petit bus de nuit, vers 20 h pour arriver à 7 h du matin. Après 20 km de route goudronnée, c'est la piste de terre et de  sable, et l'on comprend pourquoi les bus sont petits: c'est une succession d'épingles à cheveux, toute la nuit: vitesse moyenne 30 km/h. La piste n'est pas large et de temps en temps, il y a des refuges pour laisser passer les énormes camions semi-remorques, type états unis, qui montent vers le nord. Comment font-ils pour monter dans le sable ? yo no sé!

C'est très impressionnant!  En fait, au sud de La Paz sur l'altiplano,sur  plusieurs centaines de km il n'y a que du desert et donc pas de routes.

A Sucre (prononcer soucré) nous avons une posada (hôtel) sympa mais un peu bruyante, toujours les klaxons et les pétarades. Nous déjeunons d'empéñadas (sorte de chausson fourré à la viande) et de salteños (pain au fromage)

Nous visitons le couvent de la recolata ou nous aurons un guide pour nous seuls, il n'y a pas d'autres visiteurs, et le musée de la "libertad", ancien parlement de Bolivie.

Dîner d'un "picante mixto" et d'un chuquisaqueño, sorte de chorizo local.

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POTOSI

Vers midi, on prend un bus à la volée (il était en train de partir) pour Potosi ou après une crevaison et une réparation exotique ( calage du bus avec des pierres et aide des passagers), nous arrivons à Potosi dans la soirée, après un trajet dans des paysages magnifiques (il y a quelques km de route goudronnée à la sortie de Sucre).

La route monte en lacets dans un univers minéral pour arriver sur un plateau verdoyant avec des cultures irriguées.

Potosi possède une jolie vieille ville dominée par le Cero Rico.

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Le Cero Rico, c'est la montagne d'argent qui domine Potosi de 800 m. Difficile d'imaginer qu'elle culmine à 4800 m, c'est à dire presque aussi haut que le Mont Blanc!

Potosi était au 18 éme siécle un eldorado: la huitième merveille du monde; à l'époque elle était plus peuplée et plus riche que Paris.Entre 1545 et 1802, on extrait 40 000 tonnes d'argent du Cero Rico!!! Tout cela pour l'Europe bien entendu. Actuellement plus de 300 mines subsistent de façon artisanales. les mineurs gavés de coca pour supporter la fatigue, passent 10 h dans l'obscurité en extrayant le minerai à la main et en poussant des wagonnets: on se croirait au 19 émé siècle! Il paraîtrait que le Cero Rico contient encore autant d'argent, mais si l'on creuse d'avantage il s'écroulera!

Nous visitons le site des mines mais sans entrer; c'est possible mais cela relève de la spéléologie!

Puis visite de la casa de la moneda.

 

UYUNI

Après une après-midi d'un beau voyage en bus, nous arrivons à Uyuni.

Autant  Potosi est une belle ville, autant Uyuni est laide. On se croirait dans une ville de western: il y a même les touffes d'herbes qui volent dans les rues! Son seul interet est que c'est le point de départ des randonnées à travers son salar.

On y loue des 4X4 ou l'on monte à 6 + le conducteur pour 90 dollars.

 

Le salar d'Uyuni

Départ le lendemain matin. Après la visite  du cimetière des locomotives, nous attaquons le salar.

Le salar est un lac salé asséché, c'est la plus grande surface plate sur terre, il se voit de la lune.

Quelques chiffres: Altitude: 3653 m, Diamètre moyen: 100 km, épaisseur de sel moyenne: 120 m, maxi 450 m.

Imaginez: une surface blanche étincelante sous un ciel bleu soutenu sans nuages et avec un soleil éclatant!

La journée: quelques degrés, la nuit -10 ou -20°c.

Pas de piste: les véhicules passent ou bon leur semblent. Quelquefois des cairns tous les km pour suivre un alignement.

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Nous nous arrêtons pour visiter une exploitation de sel. Arrêt déjeuner sur l'île des pécheurs entièrement couverte de cactus géants dont certains ont, parai-il, plus de 1000 ans.

 

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Le soir on dort dans une maison construite en briques de sel et au sol couvert de sel en grains : étrange.

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Le sud Lipez

Après une bonne nuit calme et froide: pas d'isolation mais duvet + 4 couvertures, Nous sortons du salar pour entrer dans le désert du sud lipez . Nous remontons vers 4000 m voire d'avantage et nous arrivons dans la zone des lacs (lagunas), toutes plus belles les unes que les autres, la dernière étant la laguna colorada dont la couleur varie selon les jours.Sur les bords s'ébattent des flamants roses et des vigognes.

 

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Les paysages sont d'une splendeur à couper le souffle.L'air très sec et très froid donne des couleurs saturées et les montagnes ont des couleurs très variées: elles sont arides et couvertes de traînées de différents minéraux.

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Le lendemain, lever à 4 h pour aller voir les geysers à 4900 m puis les bains thermaux entourés de glace un peu plus loin.

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On termine par la laguna verde au pied du volcan Licancabur (5900 m) qui marque la frontière avec le Chili. C'est là que nous quittons nos compagnons de route qui rentrent à Uyuni et nous, nous prenons un bus pour entrer au Chili.

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